Les sextoys sont de plus en plus populaires et leur publicité devient omniprésente sur diverses plateformes médiatiques. Mais qu’en est-il des aspects juridiques qui entourent la promotion de ces objets intimes ? Cet article se penche sur les différentes lois et régulations en vigueur concernant la publicité pour les sextoys.
La législation encadrant la publicité pour les sextoys
La publicité pour les sextoys fait l’objet d’une régulation juridique stricte, tant au niveau national qu’international. En France, par exemple, le Code de la santé publique interdit la publicité « en faveur des objets, substances ou méthodes présentés comme ayant des propriétés contraceptives ou abortives ». Cette interdiction peut s’étendre aux sextoys si ceux-ci sont présentés comme ayant de telles propriétés.
Au niveau européen, la directive 2007/65/CE concernant la coordination de certaines dispositions législatives relatives à l’exercice d’activités de radiodiffusion télévisuelle précise que « toute forme de publicité clandestine est interdite ». Ainsi, si un annonceur souhaite promouvoir un sextoy à travers une émission télévisée ou une vidéo en ligne, il doit clairement indiquer qu’il s’agit d’une publicité.
Les limites imposées par les plateformes médiatiques
En plus des régulations juridiques, les plateformes médiatiques elles-mêmes peuvent imposer des restrictions sur la publicité pour les sextoys. Par exemple, le réseau social Facebook interdit la promotion de « produits ou services pour adultes », incluant les sextoys. Il en va de même pour Instagram, qui appartient à Facebook.
De leur côté, Google AdWords et YouTube autorisent la publicité pour les sextoys, mais seulement à certaines conditions. Les annonces doivent respecter les lois du pays dans lequel elles sont diffusées et ne pas cibler les mineurs. De plus, elles ne doivent pas être trop explicites ou choquantes.
L’importance de la protection des mineurs
La protection des mineurs est un aspect crucial dans la régulation de la publicité pour les sextoys. En France, l’Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP), chargée d’encadrer et de contrôler le contenu des publicités, impose des règles strictes concernant la diffusion d’images à caractère sexuel pouvant être vues par des mineurs.
Ainsi, selon l’ARPP, une publicité pour un sextoy ne doit pas être diffusée :
– À proximité immédiate d’établissements scolaires ou lieux fréquentés par des mineurs ;
– Dans des programmes télévisés destinés aux jeunes ;
– Dans des magazines ou des sites internet ciblant principalement les adolescents.
La responsabilité des annonceurs et des médias
En cas de non-respect de la législation et des règles imposées par les plateformes médiatiques, les annonceurs et les médias peuvent être sanctionnés. Les sanctions peuvent varier selon la gravité de l’infraction, allant d’une simple mise en demeure à une amende, voire même à une suspension ou une interdiction d’exercer.
Il est donc crucial pour les annonceurs et les médias de bien connaître et respecter les lois et régulations en vigueur concernant la publicité pour les sextoys, afin d’éviter tout problème juridique potentiel.
Pour conclure, la publicité pour les sextoys doit être encadrée par des lois et régulations strictes afin de protéger le public, notamment les mineurs, des images et messages inappropriés. Annonceurs et médias ont la responsabilité de respecter ces règles pour éviter toute sanction juridique.
Soyez le premier à commenter